13 septembre- Fatigue

Fatiguée de se bagarrer
Car le bonheur loge au creux
Des instants de répit

Assez de rire toute la journée
Parce qu’au fond ce n’est pas drôle
Et qu’on ne demande jamais
Au clown de se démaquiller
Le fond est glue à mes paupières

Lasse d’écrire, ce n’est pas vivre
Les élans trop haut, les rêves trop beaux
Nous élèvent mais on descend seul

Fatiguée, égarée dans Paris
De pousser une nuit vers le petit matin

Pour qu’elle
tamise nos incapacités
colmate les fissures
Et que dans le noir, enfin, on se confie nos vérités

Pour que la mienne conserve l’éclat du soleil
Des yeux verts
Des yeux bleus
Que j'ai aimés
Je me bagarre comme je peux
Ris parce que c'est mieux
Rêve toujours de mieux
Ecris parce que je ne peux pas faire mieux
Et pousse une petite nuit vers un grand matin comme j’espère

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Un grand matin, comme TOUS espèrent.
Il faudrait lui donner un nom.
Et ça vaut peut-être mieux qu'un "grand soir ?"
"Espérer" est un mot immense. Il a un contenu héroïque.
Peut-on être dé-fardé par l'aurore ?
Quoi qu'il en soit, je vous entends.