Printemps

Un jour quelqu'un d'hier
Attendra devant ma porte
Arrimé comme une raison de vivre

Veille de printemps

Ces moments où on rentre chez soi ni comme ci ni comme ça, comme on peut, au radar, plongé dans une histoire sans passé, ni présent, juste le moment suspendu-substantiel, perte d’identité, du vécu, du rêvé, exit la pensée d’où on vient où on va, mais au creux du ventre des lueurs qui brûlent, braises de flammes. On se sent feu follet ou de paille, lancé en torche humaine dans une vie qu’à l’aune de sa vie on devine bien brève. Bolide lancé dans Paris. Embrasé, l’avenir éclaire les défis qu’on n’a pas su relever, ceux qu’on n’a pas su dire, ce qu’on a du subir, murs quand on se sait seul parce qu’on est responsable. Ces moments où l’on touche l’espace d’un instant qu’on relègue, l’absolue solitude. Aspirer à respirer alors dans une forêt ou au bord d’une plage, à mesure retrouver tout ceux qui en soi ont creusé un sillon d’existence.