1er juin- Ruban

Le corps scellé au sol se détend, retrouve ses parcelles propres au contact de celles de la terre ou du sable. Les oreilles se gorgent de pépiements d’oiseaux ou du ressac. Le soleil clôt les paupières, le vent effleure les joues et la brise du monde envahit depuis le nez jusqu’aux pieds. Une flagrance fraîche ourlée de soufre s’insinue en flux et remet tout à sa place. Alors la vie devient un ruban qui danse. Bigarré des bribes d’existence, nuances claires et sombres, et des couleurs de vos yeux. Danse, dessine ses traits au néant, devant mon âme, invisible gymnaste. Juchée sur cet instant fébrile, plus rien n'a d’importance pourvu que le ruban danse.

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