6 août- Message personnel

Hier soir dans ma boîte un CD et rien
Au matin je retrouve
Amertume et rancoeur
Voyageuses vagabondent
En l'âme terrain vide
Crevassée de cynisme
Il faudra les chasser

Je me demande
Comment et pourquoi
Nous en sommes là
Alors que toi et moi
Etions si loin de ça
Si loin d'eux
Si loin
Si loin des autres
Si loin

Un mois et pas un mot
Et les nuits qui éveillent
Le loup et puis l’agneau
Le noir et le néant
Tous mes rêves d’enfant
Révèlent la déchirure
Large et profonde
A la mesure de
Nous
Entre rires et montagnes
Notre amitié filait


La vie hisse les récifs
De ses intensités
On connaît toi et moi
Les boomerangs de l'excès
D'amour, de don
De colère et de rêves
Des claques dans la gueule
Qui t'arrachent la tête

Alors cette fois-ci
Je ne bougerai pas

Je sais que l'existence
Est parsemée de deuils
Et qu'il ne faut pas
Prendre le voile chaque fois
Sous peine de ne plus
Voir son propre visage

Je laisse la rupture

Patiemment et sans heurts
S'insinuer en moi
Solide sur tes solives
Forte d'une confiance
Dont tu m'as lestée

C'est toi qui m'as appris
A avancer
Hier malgré tout
Aujourd'hui malgré toi

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Aïe.
J'espère que ce n'est qu'écriture, mais cela ne me regarde pas.
Cependant: "la vie hisse ses récifs".
La "vie", c'est comme "l'homme": cela existe t-il ?
Est-ce une idée (eidos) qui vous a fait souffrir ?

N./ a dit…

* Joruri, il s'agissait d'un moment de creux dans une amitié qui m'est chère, un peu difficile à gérer émotionnellement.
La vie hisse ses récifs à la hauteur de ses intensités, c'était ça, c'est cela toujours, comme un mode de vie, descendre aussi bas qu'on a rêvé haut, sentir le vide à la mesure du plein, l'absence à la mesure d'une véritable présence etc. Je ne sais pas si ma réponse est très claire mais je me comprends ce qui est déjà pas si mal :-).