28 août- Train

Le train file fluide
La lumière dorée d’un soir de fin d’été

Le ruisseau aperçu de soleil lézardé

Traversée d’un tunnel long et noir

Champs de blé

Clairières de vert monté en neige

Meules de paille, meuh de vaches

Le ciel est grand ouvert

Assoupie, au réveil où suis-je

La ville repère s’éloigne

Les racines se délient

L’herbe repousse sur mon bitume

Ailleurs méconnus

Fil rouge dans la contrée des sens

Le voyage sillonne mes mémoires

A la cime de l’âme affleurent les souvenirs

A chaque ville de halte

Chaque minute d’arrêt

Je voudrais pouvoir conter une histoire

Le regard élève des passerelles

Entre les temps

Je pars, laisse tout, descends

Roule, roule, roule

Ne m’arrêterai-je pas?

L’eau jaillit des terres

Pour arroser les champs

L’oiseau tente d’aller plus vite

Plus haut que ma pensée

Vitesse

L’existence a mon sens

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Le ruisseau aperçu "DE SOLEIL LEZARDE" J'aime bien la formule.