17 mai 2007- Parfois une seconde alerte

Parfois une seconde alerte
Comme un poing dans la gueule
On a tout nettoyé
Dans la cuisine on range
Le dernier ustensile
Mais d’un geste maladroit on fait tomber
La bouteille d’huile d’olive
Elle se casse, se répand
Et on reste bras ballants
Le monde s’écroule
Le corps se crispe
Les mains tremblent
Et on se dit, j’ai cassé la bouteille
Celle qu’on jette à la mer
Il faut appeler quelqu’un et dire
J’ai cassé la bouteille
Allô, c’est moi, j’ai cassé la bouteille
Que faire, comment ?
Debout les pieds dans l’huile
C’est la consternation
L’incapacité à bouger
Sous le choc qui murmure
Quelque chose, quelque part, quelqu’un
Ne va pas
Fatigue et mots tus
S’écoulent comme l’huile
La flaque jaune devient un
C’est plus possible comme ça
Forcément on finit par éponger
Par ramasser et rincer
Parce qu’on n’a pas le choix
Parce qu’il en est ainsi
Eponger, ramasser, rincer
C’est toute une vie
Et on pense c’est pas grave
Mais ça l’est
Car cette seconde demeure
Ancrée dans le manuscrit
Comme l’empreinte vide
D’une solitude violente
Qui transforme la bouteille
En condition humaine

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Ma très chère,
Sais tu que Puget propose depuis peu une huile d olive dans un emballage authentique, « l’estagnon ». http://www.puget.fr/tout_sur_puget/image/puget_heritage.gif

Sinon je te propose un deal : tu viens nettoyer tte ma cuisine, et moi, ton prince vaillant, me charge de faire tomber la bouteille dhuile ; la bouteille d huile de l'Olive.

Anonyme a dit…
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