9 février- Retrouvailles

Lorsque je la retrouve, quelque chose s'apaise de facto. L'aiguille de l'horloge, le flux des pensées? L'interrogation lancinante du pourquoi être (là)? Sa présence, seule évidence, comme le sang dans mon corps dont j'oublie la présence avant de me couper. Chaque fois je me demande comment j'ai pu rester si longtemps si loin d'elle. Ce soir, une fois n'est pas coutume, elle révèle sa fougue. Son ire en écume tente d'égaler les flots de l'océan. Ses langues dévorent le sable. Ses rouleaux parfaits creusent des tunnels; entre le blanc et le bleu s'éfile le vert émeraude. Ses chevaux galopent, ruisselants de soleil. Sa colère est protégée par un épais nuage, gris mordoré de rose, immobile qui surveille. Des heures à la regarder, l'écouter, la sentir, s'imbiber de son souvenir... la mer de l'hiver. Je rentre les yeux pailletés du soleil qui se couche entre ses vagues en draps et mes oreilles ont la forme de coquillages.

Demain je la verrai encore.

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