14 novembre- Grèves

Paris ce matin n’a pas le même visage
Lavée par la pluie de la nuit
Le vent sec balaie les dernières saletés
Ca grouille
Marcheurs, vélos, rollers
Ca s’agite, ça palpite de taches vives
Partout
Cheveux au vent
Echarpes nouées

Jupes indociles
Aux feux les gens se parlent

Les pneus qui freinent
Sur le bitume gras
Imitent le cri de la mouette
Il n’y a plus de transports
Paris a expulsé
En surface la vie crépite

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Nadia
Ah, tes poemes! Celui là est léger, l'air du temps...Ce matin j'étais confortablement installée dans la voiture de mon chauffeur perso et il était trés tôt: asphalte mouillé, quelques vieux clous de vélo et des camionnettes et des poubelles.

Mais mon préféré est plus sombre. Le prince des ténèbres. Le revoilà qui pointe son nez

La ballade en scooter d'il y a un mois un peu stressante pour la mère que je suis. Je t'imaginais dans le tunnel...quand j'y passe maintenant, je pense à toi. J'ai adoré cette balade.

Bisous
Maryse