6 avril-

A tes pieds, en guenilles
Ta célébrité, ton talent et tes heures dorées
A tes pieds, en chiffons
Tes amours, amitiés et toutes tes familles
A tes pieds, en flaques
Ta beauté, ta jeunesse, l’éclat de ton regard
A tes pieds voilà tout
Toi qui connus les fleurs et les femmes à genoux
Devant, derrière : personne
A droite, à gauche: personne
Où sont les projecteurs?
C’est que tu n’as pas bien lu Dorian
N’as pas voulu comprendre
As laissé filer la vérité
Des amis, des femmes
Des sentiments
Au nom d’un talent
Que louaient des sirènes
Au nom d’une beauté
Qu’ont tétée les sirènes
Eh bien voilà maintenant…
Tu aurais pu le devancer
Ce maintenant
Au lieu de te griser de ta propre substance
Sans la renouveller
Au lieu de te griser de ta propre apparence
Sans croire à la chape du temps
Tu t'es crû immortel et, lâche,
N'as défié personne
L’histoire n’est pas nouvelle
Les modes sont éphémères
Tes airs sont galvaudés
Et tes notes sont des cases
Où nichent des mélopées
Ecoeurantes guimauves
Tu n’as pas entendu Dorian Gray
Tu te tournes vers moi semblant me découvrir
C’est trop tard: j’étais là
Vous chantiez, j’en suis fort aise :
Eh bien ! dansez maintenant

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