Si tu regardes le monde, il est saillant d’arêtes qui déchirent jusqu’à l’écartèlement. Et pourtant.
Si tu rétrécis à ton monde, tu poliras les angles et creuseras pour te nicher. T’agripper.
Si tu regardes les hommes, ça foisonne de bêtise, de mesquinerie et de cruauté. Et pourtant.
Si tu rétrécis à ton monde, tes amis sont autant de routes pour avancer.
Si tu te regardes, tu es peu fier, sillonné de remous et sans ancrage. Et pourtant.
Si tu rétrécis à ton monde, que tu te concentres, tu devines et tu sais que sommeille en toi une partition. Et de l’encre.
Si tu regardes ailleurs, il y a les guerres, la misère, partout des râles et des derniers soupirs. L’agonie. Sans armes que des larmes. Et pourtant.
Si tu rétrécis à ton monde, tu trouveras les moyens d’agir humblement, et tu verras soudain, juste à côté de toi, des existences à soutenir, à influencer et au coeur desquelles compter.
Si tu me regardes, je suis une femme. Et pourtant.
Si tu ouvres ton âme comme des mains en creuset, tu dépasseras la binarité originelle pour t’imprégner de mon humanité. Générosité, tendresse et compassion.
Mais ne fais rien de tout cela, ne rétrécis pas ton monde, ouvre plutôt les yeux. Il n’y a pas un chemin mais une foultitude de sentiers.
Tu dis je suis pris dans l’engrenage d’une machine qui me broie. Verses-y des notes et des parfums, des rires et des paroles. Tant d’instants volés comme autant de raisons d’être en vie.
Relève la tête, redresse l’échine, dérouille tes jambes et marche.
Ta solitude, lame glacée sur mon ventre aiguille mes intestins, corde pour amarrer ton désespoir.
Découpe en pointillés mon nombril et mon identité, je ne suis personne, pas même du vent, à peine un souffle cadencé, je ne sais ni ne sens, je ne vis ni ne vaux.
Ta présence m’efface. Donc c'est non et pourtant.
Tu dis, je n’existe pas. Je ne vis que si on me regarde et si on me donne. Toi, regarde et donne.
Si tu rétrécis à ton monde, tu poliras les angles et creuseras pour te nicher. T’agripper.
Si tu regardes les hommes, ça foisonne de bêtise, de mesquinerie et de cruauté. Et pourtant.
Si tu rétrécis à ton monde, tes amis sont autant de routes pour avancer.
Si tu te regardes, tu es peu fier, sillonné de remous et sans ancrage. Et pourtant.
Si tu rétrécis à ton monde, que tu te concentres, tu devines et tu sais que sommeille en toi une partition. Et de l’encre.
Si tu regardes ailleurs, il y a les guerres, la misère, partout des râles et des derniers soupirs. L’agonie. Sans armes que des larmes. Et pourtant.
Si tu rétrécis à ton monde, tu trouveras les moyens d’agir humblement, et tu verras soudain, juste à côté de toi, des existences à soutenir, à influencer et au coeur desquelles compter.
Si tu me regardes, je suis une femme. Et pourtant.
Si tu ouvres ton âme comme des mains en creuset, tu dépasseras la binarité originelle pour t’imprégner de mon humanité. Générosité, tendresse et compassion.
Mais ne fais rien de tout cela, ne rétrécis pas ton monde, ouvre plutôt les yeux. Il n’y a pas un chemin mais une foultitude de sentiers.
Tu dis je suis pris dans l’engrenage d’une machine qui me broie. Verses-y des notes et des parfums, des rires et des paroles. Tant d’instants volés comme autant de raisons d’être en vie.
Relève la tête, redresse l’échine, dérouille tes jambes et marche.
Ta solitude, lame glacée sur mon ventre aiguille mes intestins, corde pour amarrer ton désespoir.
Découpe en pointillés mon nombril et mon identité, je ne suis personne, pas même du vent, à peine un souffle cadencé, je ne sais ni ne sens, je ne vis ni ne vaux.
Ta présence m’efface. Donc c'est non et pourtant.
Tu dis, je n’existe pas. Je ne vis que si on me regarde et si on me donne. Toi, regarde et donne.
Que ta terre en friche devienne au moins jachère.
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