Aujourd’hui, vision de mes grands-parents du calendrier chrétien.
J’ai des grands-parents croyants qui vont à la messe et aussi, hélas, à l’urne les jours d’élection. Mais c’est un autre sujet.
Comme la majorité des grands-parents, les miens me glissent un chèque lors des occasions. Or, je remarque que les montants varient selon les fêtes et j’en déduis donc qu’il existe une échelle d’importance des épisodes de la vie de notre Saigneur, ou plutôt du leur. (Notons qu’avant d’écrire cette chronique, je me suis renseignée auprès d’un curé pour savoir si les écrits de blogs pouvaient être comptabilisés comme blasphèmes le jour de mon jugement dernier et que ce dernier, justement, n’a su que répondre, Dieu ne l’ayant vraisemblablement pas encore informé de ses ultimes résolutions quant à la gestion de la morale chrétienne sur les pages virtuelles volantes. Bref, je prends le risque !)
Donc... la vision du calendrier chrétien (dans l’ordre) par mes grands-parents :
Noël, la nativité, c’est jackpot : 300 € en moyenne. Il faut dire que sans Noël, pas de petit Jésus qui deviendra grand ou à peine, donc il faut marquer le coup.
En janvier, pas de fête chrétienne, mais ma nativité à moi qui semble compter autant que celle du petit Jésus : 300 € en moyenne aussi. De fait, je me sens placée sur un piédestal ou sur un pied d’étable, et dans le même temps pèse sur mes épaules la lourde tâche de compter auprès de l’humanité autant que le petit Jésus. J’envisage toutefois des voies certes impénétrables mais sensiblement différentes.
Le vendredi saint (pour info, il s’agit de celui qui précède le dimanche de Pâques) : rien, nada. A cela, je vois deux explications : tout d’abord, commémorer la crucifixion de Jésus revient à se réjouir d’une souffrance atroce qui ne saurait constituer l’occasion pour autrui de s’enrichir (non voyons, qui ferait cela ?). Seconde raison, trois jours après le vendredi saint (où j’ai mangé de la viande et même pas maigre, mon Dieu pardonnez-moi c’est la faute de mon colocataire)… Pâques.
J’ai des grands-parents croyants qui vont à la messe et aussi, hélas, à l’urne les jours d’élection. Mais c’est un autre sujet.
Comme la majorité des grands-parents, les miens me glissent un chèque lors des occasions. Or, je remarque que les montants varient selon les fêtes et j’en déduis donc qu’il existe une échelle d’importance des épisodes de la vie de notre Saigneur, ou plutôt du leur. (Notons qu’avant d’écrire cette chronique, je me suis renseignée auprès d’un curé pour savoir si les écrits de blogs pouvaient être comptabilisés comme blasphèmes le jour de mon jugement dernier et que ce dernier, justement, n’a su que répondre, Dieu ne l’ayant vraisemblablement pas encore informé de ses ultimes résolutions quant à la gestion de la morale chrétienne sur les pages virtuelles volantes. Bref, je prends le risque !)
Donc... la vision du calendrier chrétien (dans l’ordre) par mes grands-parents :
Noël, la nativité, c’est jackpot : 300 € en moyenne. Il faut dire que sans Noël, pas de petit Jésus qui deviendra grand ou à peine, donc il faut marquer le coup.
En janvier, pas de fête chrétienne, mais ma nativité à moi qui semble compter autant que celle du petit Jésus : 300 € en moyenne aussi. De fait, je me sens placée sur un piédestal ou sur un pied d’étable, et dans le même temps pèse sur mes épaules la lourde tâche de compter auprès de l’humanité autant que le petit Jésus. J’envisage toutefois des voies certes impénétrables mais sensiblement différentes.
Le vendredi saint (pour info, il s’agit de celui qui précède le dimanche de Pâques) : rien, nada. A cela, je vois deux explications : tout d’abord, commémorer la crucifixion de Jésus revient à se réjouir d’une souffrance atroce qui ne saurait constituer l’occasion pour autrui de s’enrichir (non voyons, qui ferait cela ?). Seconde raison, trois jours après le vendredi saint (où j’ai mangé de la viande et même pas maigre, mon Dieu pardonnez-moi c’est la faute de mon colocataire)… Pâques.
Pâques (notons d'abord une parole essentielle prononcée par Jésus à cette occasion: "Célébrons donc la fête, non avec du vieux levain, ni avec un levain de perfidie et de méchanceté, mais avec les PAINS (eh oui...!) sans levain de la sincérité et de la vérité)... Bon, Pâques: 200 €. Alors là, tout de même, je remarque que la résurrection a une valeur marchande moins élevée que la naissance alors qu’il s’agit, a priori, d’un phénomène plus rare. Mais bon, 200 € (et un complément oeufs) parce que la naissance passe encore, la résurrection, on doute un peu tout de même. Mes grands-parents ont les pieds sur terre… et c’est pourquoi…
… l’Ascension : niet, 0 € ! Jésus monte au ciel et là, c’est trop ? La résurrection, déjà bon... mais l’ascension… on demande à voir ! Et quand bien même ce phénomène paranormal aurait-il eu lieu qu’on ne célèbrerait pas le départ de Jésus sur cette Terre où il est tant regretté.
Pour finir, la Pentecôte : déni le plus total. Faut dire que Jésus n’est plus de la partie et que le Saint-Esprit est devenu si désuet que Raffarin lui-même a décidé que le lundi de Pentecôte, désormais, on le donnait pour nos vieux. Résultat : plus de grasse matinée sur le dos du Saint-Esprit, c’est moi ce jour-là qui travaille pour mes grands-parents…
Enfin, pour moi, Jésus c'est, grâce à mes grands-parents, quelques à côté encore que si vous avez bien compté, Jésus me dégage presque un smic annuel, mais c'est surtout mon gagne-PAIN, car y aurait-il eu autant de boulangers si Jésus n'avait dit, un jour, en rompant le PAIN, "ceci est mon corps"? Tiens, s'il avait cassé une plaquette de chocolat Milka... j'écrirais aujourd'hui pour les vaches et les marmottes!
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