L’arrière-cour hisse des murs
Piqués de crépis
Auxquels se suspendent
Quelques copeaux de vie
L’assiette qu’on pose
Un enfant qui pleure
La chasse d’eau qu’on tire
Un rire qui s’élance
Des notes rondes et croches
Une fourchette un couteau
Amorcent un concerto
Conversations étouffées
Par des mets qui rissolent
Et la tourterelle
Roucoule en point d’orgue
L’arrière-cour concentre
Elève des murs
Veinés de fissures
Ravissent les bruits en miettes
Ici depuis cent ans
Les existences s’épanchent
Piquantes fleurs sauvages
Sur le béton armé
Première lumière printanière
Une fenêtre s’entrebâille
Entre le souffle tiède, enfin
Distille en embruns
Les bruits de l’arrière cour
Frémissantes lueurs
S’unissent dans une chambre
Et bercent aux heures de sieste
6 avril 2007- L'arrière-cour
Publié par N./ à 09:15
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