J'ai un ami, c'est l'Olive (le propriétaire de Minette, cf. blog du 15 mars) et je l'aime beaucoup. Ce que j'aime, entre autres, chez l'Olive, c'est son regard sur les femmes. Des limbes de ma mémoire, il a réanimé toutes les scènes, dans leurs moindres détails, d'un film que je vis jeune, à plusieurs reprises: L'Homme qui aimait les femmes (Truffaut). Par magie, une phrase a même émergé, qui traînait sans doute depuis longtemps, lancinante, dans ma p'tite tête: "les jambes des femmes sont des compas qui arpentent le globe terrestre en tous sens".
Avec l'Olive, je bois un apéro au moins une fois par semaine et ses objets d'attention varient: de la cheville aux fesses en passant par les seins. La beauté féminine comme agrégation d'une kyrielle d'accessoires, chaussures et robes, boucles et parfum... Sur la femme, il porte le regard de l'enfant émerveillé par autant de différences qui forgent un mystère. J'aime ce regard, sensible et mouvant mais scrutateur, parce que c'est ce regard masculin, et seulement lui, qui permet à une femme de le devenir et de se sentir belle.
L'Olive me dit, raconte, m'interroge. Dernière conversation en date: les seins. C'était sa semaine seins, et il me rapportait ses constats. Les symboles et l'imaginaire posés là par les hommes, au creux d'une poitrine, m'émerveillent et me font rire. Or, curieusement, à ce moment-là, mes seins, oui, les miens que j'ai, étaient l'objet de bien des attentions. Je racontais d'abord à l'Olive que j'avais enfin fait avancer la collection de mon chef (cf. blog du 5 avril) en apportant ma contribution: l'étiquette (3e de la collection) d'un soutien-gorge que j'avais acheté, juste pour lui, la veille. Outre la joie de mon chef, cette contribution donna lieu à une longue conversation sur les tailles de bonnets, les largeurs de dos, les soutiens-gorge et les corsets, les balconnets et les sans-bretelles.
Puis, deux jours plus tard, j'effectuais ma première mammographie, dans un cabinet médical où dès l'entrée, une affiche avertissait ainsi: "savez-vous que votre médecin radiographe est aussi auteur de polars?". Je ressortais illico en maudissant, une fois n'est pas coutume, les coïncidences et en me demandant s'il était judicieux d'aller me faire palper les seins par un homme (première interrogation) que je retrouverais peut-être lors d'un cocktail mondain (seconde interrogation) ou, pire encore, avec lequel je serais amenée à travailler (ultime interrogation). Puis je balayais d'une miette de lucidité ces pérégrinations en me disant que, son nom m'étant inconnu, il s'agissait -forcément- d'un auteur de polars médiocre et que si je m'extirpais chaque matin de mon lit pour aller servir le pain c'était, entre autres, pour m'offrir le luxe de ne travailler qu'avec les bons (auteurs de polar pas les boulangers). On voit comment, même chez une femme, les seins peuvent être point de départ d'une rêverie périlleuse, de la reconsidération de ses choix de vie jusqu'au polar.
Bien, l'examen en lui-même et le docteur en lui-même, je les relatai à l'Olive, récit qui n'a aucunement sa place ici. Ce qui a sa place ici, ce sont mes seins, car l'Olive, écoutant mon récit plein d'entrain, me demanda de lui envoyer la description de mes seins par mon médecin auteur de polars, activité qui n'est, somme toute, qu'une suite logique pour quelqu'un qui passe son temps dans une chambre noire à palper des chairs. Alors, l'Olive, pour toi, et pour tous les amoureux des femmes, voici la prose de mon médecin :
Seins mixtes (est-ce que cela signifie que j'en ai deux? de deux sexes?), à la fois lipomateux et dystrophiques, caractérisés par la présence de nombreuses opacités nodulaires, lenticulaires, à contours flous (bien, je vois que mes seins s'appliquent à ne pas rompre une logique d'ensemble), leur conférant une tonalité élevée et hétérogène (alors, là, motus :-)
Absence d'opacité pathologique circonscrite décelable (ouf!)
Absence d'image infiltrative, divergente ou de rupture architecturale (comment mes seins parviennent-ils à être les seuls à ne pas souffrir de rupture architecturale?)
Macro-calcification bénigne du quadrant supéro-externe du sein gauche (ça, bon, je le savais)
Les plans cutanés sont fins et réguliers (ça ne saurait durer car le temps passe: cf. blog du 7 mai)
Et, pompon sur le gâteau comme dit Gad: absence d'atténuation suspecte du faisceau ultra-sonore. Je crois que cela insiste sur ma non-radioactivité.
Conclusion: classification ACR: ACR1 à droite- ACR2 à gauche> ma propre conclusion: le "qui se ressemble s'assemble", c'est des bêtises...
Avec l'Olive, je bois un apéro au moins une fois par semaine et ses objets d'attention varient: de la cheville aux fesses en passant par les seins. La beauté féminine comme agrégation d'une kyrielle d'accessoires, chaussures et robes, boucles et parfum... Sur la femme, il porte le regard de l'enfant émerveillé par autant de différences qui forgent un mystère. J'aime ce regard, sensible et mouvant mais scrutateur, parce que c'est ce regard masculin, et seulement lui, qui permet à une femme de le devenir et de se sentir belle.
L'Olive me dit, raconte, m'interroge. Dernière conversation en date: les seins. C'était sa semaine seins, et il me rapportait ses constats. Les symboles et l'imaginaire posés là par les hommes, au creux d'une poitrine, m'émerveillent et me font rire. Or, curieusement, à ce moment-là, mes seins, oui, les miens que j'ai, étaient l'objet de bien des attentions. Je racontais d'abord à l'Olive que j'avais enfin fait avancer la collection de mon chef (cf. blog du 5 avril) en apportant ma contribution: l'étiquette (3e de la collection) d'un soutien-gorge que j'avais acheté, juste pour lui, la veille. Outre la joie de mon chef, cette contribution donna lieu à une longue conversation sur les tailles de bonnets, les largeurs de dos, les soutiens-gorge et les corsets, les balconnets et les sans-bretelles.
Puis, deux jours plus tard, j'effectuais ma première mammographie, dans un cabinet médical où dès l'entrée, une affiche avertissait ainsi: "savez-vous que votre médecin radiographe est aussi auteur de polars?". Je ressortais illico en maudissant, une fois n'est pas coutume, les coïncidences et en me demandant s'il était judicieux d'aller me faire palper les seins par un homme (première interrogation) que je retrouverais peut-être lors d'un cocktail mondain (seconde interrogation) ou, pire encore, avec lequel je serais amenée à travailler (ultime interrogation). Puis je balayais d'une miette de lucidité ces pérégrinations en me disant que, son nom m'étant inconnu, il s'agissait -forcément- d'un auteur de polars médiocre et que si je m'extirpais chaque matin de mon lit pour aller servir le pain c'était, entre autres, pour m'offrir le luxe de ne travailler qu'avec les bons (auteurs de polar pas les boulangers). On voit comment, même chez une femme, les seins peuvent être point de départ d'une rêverie périlleuse, de la reconsidération de ses choix de vie jusqu'au polar.
Bien, l'examen en lui-même et le docteur en lui-même, je les relatai à l'Olive, récit qui n'a aucunement sa place ici. Ce qui a sa place ici, ce sont mes seins, car l'Olive, écoutant mon récit plein d'entrain, me demanda de lui envoyer la description de mes seins par mon médecin auteur de polars, activité qui n'est, somme toute, qu'une suite logique pour quelqu'un qui passe son temps dans une chambre noire à palper des chairs. Alors, l'Olive, pour toi, et pour tous les amoureux des femmes, voici la prose de mon médecin :
Seins mixtes (est-ce que cela signifie que j'en ai deux? de deux sexes?), à la fois lipomateux et dystrophiques, caractérisés par la présence de nombreuses opacités nodulaires, lenticulaires, à contours flous (bien, je vois que mes seins s'appliquent à ne pas rompre une logique d'ensemble), leur conférant une tonalité élevée et hétérogène (alors, là, motus :-)
Absence d'opacité pathologique circonscrite décelable (ouf!)
Absence d'image infiltrative, divergente ou de rupture architecturale (comment mes seins parviennent-ils à être les seuls à ne pas souffrir de rupture architecturale?)
Macro-calcification bénigne du quadrant supéro-externe du sein gauche (ça, bon, je le savais)
Les plans cutanés sont fins et réguliers (ça ne saurait durer car le temps passe: cf. blog du 7 mai)
Et, pompon sur le gâteau comme dit Gad: absence d'atténuation suspecte du faisceau ultra-sonore. Je crois que cela insiste sur ma non-radioactivité.
Conclusion: classification ACR: ACR1 à droite- ACR2 à gauche> ma propre conclusion: le "qui se ressemble s'assemble", c'est des bêtises...
1 commentaire:
Ma semaine "seins", c'est ma semaine sainte à moi. Un jour, je te parlerai du pourquoi du comment de mon addiction aux sashimis saumon. Promis.:p
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