Tu as fière allure
Lorsque tombe
Ton harnais qui jamais
Ne plie sous le joug
Tu me vois me saisis
Au recoin de tes lèvres
Mais tu n'as pas compris
Que si tu veux m'aimer
Faudra me prendre comme ça
Arrête de parler
Je ne suis pas serpent
Ondulant sous la flûte
Et tu n'auras pas su
M'ôter les rênes des mains
Tu m'as cru princesse
Future reine d'un royaume
Que tu n'imagines plus
Et je ne suis qu'un être
Lancé à bride abattue
Le long de tes chemins
Garde ton butin
La selle et puis les mors
Les présents aux pieds
La rose des sables aux dents
Et les lances enflammées
Je n'ai pas le goût
Des regards en arrière
Et ne suis guère du genre
A reprendre mes affaires
Légère je repars
Ne laisse rien au hasard
Je me hisse et arpente
La corde de mon souffle
Heurté et haletant
Porte des coups d'épée
Dans l’eau sous mes paupières
Eclatent en étincelles
Jusqu'à l'éblouissement
Où je croise les voiles
Des fées que tu combats
La vie est un tournoi
Pour que je devienne
Ce que je veux
Qu'il advienne de moi
Forgerai une armure
Ruisselante d'espoirs
Radieuse de tes sourires
La parerai de tes rires
De mots enrobés
Et de ton adoubement
Quand j'arrive à genoux
Lors de la chevauchée
Je terrasserai
Ennemis héréditaires
Monstres étoilés de nuit
Langueurs ensorceleuses
Et peut-être te ferai-je
Digne chevalier
Chevauchant le temps
En rides sur mon visage
Mais tu as froid aux yeux
Toi l'ami de toujours
Toi mon amant d'un jour
Tu sens venir l'instant où
S'étiole l'amour en bave
Je te laisserai sur place
Devenir statue de glace
Sans toi, il faudra bien un jour
Etancher la soif des départs
Et les rêves de mieux
Trouver une clairière
Entre ombre et lumière
Où coule une rivière
Dire c'est pas si mal
Pour l'ultime repos
D'une vie éprouvée
En verre sifflée
Même si j'avais rêvé des flots
2 août- Pour mon soldat inconnu
Publié par N./ à 13:38
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