C’était il y a deux ans
Dans ta rue au nom de fleur
Et sans lumières
Je savais dans le taxi
Traversant un Paris
Désert, il est tard dans la nuit
Désert, c’est août, ils sont partis
Je savais dans ce taxi
Jouer un moment-clé
De ma vie
Le ruban qui nous lie
Se tisse de circonstances
Un tas de oui
Une bouteille débouchée
Quand une heure avant
J’allais chez moi me coucher
De trajets en scooter sous la pluie
Des films pelotonnés sous la couette
Petits déjeuners au petit matin
Seule dans un troquet rue Lecourbe
L’hiver, l’été et toutes les saisons
Jamais on ne m’a tant laissée
La possibilité de me surprendre
De choisir sans enjeu
Ma liberté en terrain de possibles
Voilà comment nous nous sommes
A Noël 2006 retrouvés
A réveillonner ensemble
Autour d’un dîner improvisé
Lorsqu’à 19h nous nous apprêtions
Chacun de notre côté
A regarder un film pour étouffer
Le bruit des festivités
Jamais je n’ai eu tant de chances
Ou je ne savais pas voir
C’est que toi et moi
Ne cherchons pas de nous
Alors toi et moi trouvons
Ce nous parfois, même maladroit
Il est temps aujourd’hui
D’écrire un poème
Pour toi qui
Donnes peu mais me laisse prendre
Toi dont la présence
Sans excès ni tourments
Me remet en place
Réinvente ma féminité
Sur tes clichés
Mon visage apaisé
Il est temps car aujourd’hui
Y a-t-il plus simple que cela
S’éveiller le matin
Aux côtés de quelqu’un
En être bien surpris
S’enrouler dans l’instant
Dont la vie nous a révélé
La rareté
Des matins on en a eus
Mais celui-là c’est
La première fois
Où je dis j’ai besoin de toi
Maintenant à deux heures du matin
Et toi qui me dis je viens
Il aura fallu bien des moments
Et deux ans
Pour que tu sois là
Finalement bien plus que cela
Ma vie et la tienne se croisent
Au moment où l'on comprend
La valeur du temps
Et nos moments d’urgence
Je ne t'avais jusque lors
Jamais rien demandé
Quel est ce sentiment
Sans amour, profonde affection
Compréhension sans fards
Je me sens en pleine nature
Ramenée à ce que je suis
Toi et moi jamais n’avons marché dans la rue
Aucun de mes amis ne t’a vu
J’aurais pu auprès d’eux
T’inventer, amant-ami imaginaire
Et si un jour on me croyait folle
Il me faudrait donner ton
Numéro de téléphone
Je n’invente rien
Il faut cesser parfois
De rêver des histoires
De songer à des mieux
Reléguer les questions
Pour pouvoir se dire
Tiens c'est bon
Oui c'est simple
Tiens c'est là
Ce matin tu es là
Dans tes bras s’éloignent
Des tensions de moi
Que je ne soupçonnais pas
Simplement sans gêne
Ma main dans la tienne
Sans crainte ni jeu car
Il n’y a pas entre toi et moi
Le challenge du lendemain
10 août- (Long) message personnel (2)
Publié par N./ à 19:24
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