Comment ne puis-je ôter de mon esprit
Tes mains longues et noueuses
Ont pris les miennes et les ont domptées
Patiemment avec l'agilité des rires
Alors, un doigt après l'autre ont fouillé mes tripes
Pour les dérouler et les piquer
Du bout des ongles acérés
Les ont mises au défi du jusqu'où pouvez-vous endurer?
Ont attrapé mon cœur
L'ont malaxé, longtemps, pétri
Soufflé du froid dans des cavités
Où le vide s'était installé
Puis se sont arrêté
Ont laissé mon corps et mon visage
Mon histoire et mon âme
M'ont laissée là moi qui avais espéré
Comme l'écrit Breton que ces
Deux mains c'était
Assez pour le toit de demain
Moi qui avais voulu tout gober
Tes mains, tes yeux
Ton corps, ton âme
Prendre pour apprendre, comprendre
Je ne reviens pas sur le passé
J'ai tout gommé
Restent la nuit et les heures longues
Les songes agités et les lignes hantées
Le mal et la colère d'enterrer l'inspiration
Et les intuitions féroces de bonheur foulé
27 mars-Petite colère
Publié par N./ à 21:17
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